Les fées sont en réalité divisées en trois peuples distincts : les fées, les nymphes et les naïades. Mais comme ils vivent tous reclus et en autarcie dans la grande Forêt de Lotus, en plein coeur de Varen’ka, les autres peuples ont fini par les amalgamer. Et pour cause, ces trois peuples ont de nombreuses similitudes, même s’ils gardent leurs spécificités propres.

Les Fées :

Ils représentent la plus grande part de la population féérique et contrairement à certains ouï-dire, ce peuple n’est absolument pas constitué uniquement de femmes. Divisés en plusieurs petits royaumes guère plus grands que des villages, les fées ne sont pas un peuple guerrier et vivent dans une harmonie rythmée par les saisons. C’est la forêt elle-même qui les protège efficacement des intrus et qui leur offre tout ce dont ils ont besoin.

Les fées affichent tous des pilosités très colorées et il n’est pas impossible de croiser une chevelure rose, bleue ou verte. Pouvant faire apparaître et déployer des ailes d’insectes ( papillon, libellule, guêpes, etc.), les fées vivent dans la canopée de la forêt et ont la particularité de changer radicalement de taille. D’une stature similaire à celle des elfes, ils peuvent rapetisser jusqu’à ne plus mesurer qu’une vingtaine de centimètres, selon leur bon vouloir, ce qui leur permet de « disparaître » avec une aisance qu’aucun autre peuple ne peut égaler. Certains fées ont aussi des marques colorées sur les mains et les pieds, qui remontent plus ou moins sur leurs membres. Ce sont généralement des fées plus sauvages.

Ce qui est véritablement déroutant dans ce peuple, c’est leur caractère totalement volage et libertin. Les fées adorent séduire et plaire, usant et abusant du charme particulier que leur offre un regard dépourvu de pupille. Mais la plupart du temps, c’est pour mieux arriver à leurs fins, qui sont rarement innocentes. Les fées ne sont absolument pas candides ou naïves, surtout les rares que l’on peut rencontrer en dehors de la Forêt de Lotus. Les fées sont à l’image de leurs déesses de prédilection, Allana et Elenzel, et sont plus dangereuses que ne le laisse penser le premier abord.

Il n’est pas rare d’entendre dire que des voyageurs égarés dans la forêt des fées ne sont jamais réapparus. Mais ce sont des rumeurs difficiles à vérifier.

Leur société n’est ni patriarcale ni matriarcale, laissant dubitatifs les royaumes limitrophes, souvent humains, qui ne comprennent pas leur philosophie. Et les dirigeants de ces royaumes sont souvent déstabilisés en faisant face à la plus haute autorité des peuples féériques : l’Impératrice Saki Nei qui ne voit aucun inconvénient à se déplacer dans des tenues qui ne cachent rien de son corps enchanteur…

Les Nymphes et les Naïades :

Les grandes différences entre ces deux autres peuples et les fées résident principalement dans leur apparence et leur lieu de vie. Les nymphes vivent à même le sol, se mêlant à la végétation, et affichent des pigmentations plus proches des teintes naturelles, comme le vert sombre, le brun et l’ocre. Elles possèdent des ailes, souvent petites, leur permettant de faire de larges bonds, mais pas de réellement voler.

Quant aux naïades, leur domaine, c’est l’eau. Et comme les nymphes, leur pigmentation s’est adaptée à ce milieu en des nuances de gris, de bleus et de toute une gamme de tons pastels. Aucune aile pour elles : ce sont des nageoires diaphanes qu’elles peuvent utiliser et escamoter à volonté.

Tout ce petit monde est soumis à la même autorité impériale, chacun s’y retrouvant, car chacun s’occupant d’un territoire différent. Une harmonie et une quiétude que personne n’a envie de voir troubler par la venue d’étrangers…