• Ausros, la Cité des Mages
• Calheta Rivne, la Marchande
• Lieffelen, l’Autre Cité des Mages
Ausros, la Cité des Mages
Habitants : environ 8 000
Population : cosmopolite, mais majoritairement humaine
Langue : langue commune des peuples
Autorité : ville du royaume des Barad-Valtar
Souverain : Aurore de Barad-Valtar, sous la régence de La Tosca
Contrairement à l’immense Tour des Mages qui lance ses flèches vers le ciel depuis plus d’un millénaire, maintes fois modifiée et agrandie, Ausros est une ville qui s’est réellement développée que depuis deux siècles. Il suffit de regarder leur architecture respective, qui sont très différentes : la Tour est un patchwork de styles autant humains qu’elfiques, alors que la ville présente l’architecture type d’une petite ville humaine et récente. Pourquoi ? Car la ville n’a longtemps été qu’un petit village de paysans qui travaillaient dans les champs pour vendre leurs denrées aux occupants de la Tour. Mais sous l’autorité de l’archimage Arka, l’enseignement de la magie a été ouvert à des apprentis beaucoup plus jeunes, et les familles de ces rares élus se sont peu à peu installées autour de la tour. Même après la fin des études de leurs enfants, la plupart sont restés, transformant peu à peu le village en véritable ville.
Quand Arka finit par prendre sa retraite, ce fut Allart, son petit-fils, qui devint son successeur, et il conserva cette politique de démocratisation de la magie. Pendant ces années, Ausros devint un royaume à part entière, avec une famille à sa tête, bientôt qualifiée de royale, et une petite armée fut créée, qui tenait plus de la milice que d’autre chose, mais qui permit à la ville de rester accueillante et sûre.
Plus tard, à l’époque des Pèlerins, Ausros reste une ville qui doit son existence à la Tour des Mages et plus récemment au grand temple d’Irisanne, qui a eu le privilège d’accueillir la Rêveuse. Le rayonnement d’Ausros est donc culturel et religieux, valeurs qui attirent beaucoup de voyageurs, mais demeurent sans grand intérêt financier pour ses voisins, qui, du coup, laissent Ausros loin de toute menace d’invasion.
Caletha Rivne, la Marchande
Habitants : environs 6 000
Population : majoritaire humaine
Langue : langue commune
Autorité : cité autonome
Souverain : Plusieurs riches marchands
De par sa position centrale en Aekkylinie, Calheta Rivne a longtemps été un immense marché avant de véritablement devenir une ville. C’est l’émergence d’Ausros qui a incité de nombreux marchands à s’installer définitivement dans cette vallée accueillante au climat tempéré. Profitant de sa proximité avec la cité des Mages, Calheta Rivne n’est pourtant pas aussi organisée qu’Ausros, et durant plusieurs années, c’est resté un lieu dangereux et instable. Mais plusieurs grandes et riches familles, peu désireuses de quitter la ville naissante pour quelques bandits, s’organisèrent finalement et financèrent une milice qui nettoya les rues. Devenant l’autorité de Calheta, possédant de nombreux commerces, ces familles incitèrent d’autres à venir s’installer à leur tour.
Calheta Rivne reste exclusivement axée sur le commerce et les échanges, et on ne voit pas beaucoup de champs cultivés aux alentours de ses murs. Il existe d’ailleurs toujours un grand marché annuel qui peut jusqu’à doubler la population et la superficie de cette cité surnommée « La Marchande » et qui se couvre alors de tentes de toutes les couleurs. C’est ainsi que l’on trouve à Calheta Rivne les denrées les plus rares et les plus exotiques en Aekkylinie. Par exemple, les mages et les alchimistes d’Ausros y viennent souvent pour se fournir en produits difficiles à trouver par eux-mêmes.
Indépendante et de plus en plus riche, Calheta attise les convoitises depuis quelques années. Dépourvue d’armée, elle aurait pu être une proie facile si négocier n’avait pas été parmi les grandes qualités de ses habitants, et un protectorat fut mis en place avec les royaumes voisins d’Ostéryld et Norheim, qui lui fournissent une défense militaire régulière contre un impôt tout à fait honnête et l’exclusivité de ses meilleurs produits en matière d’articles militaires.
Il est pourtant un point qui rebute certains à aller faire un tour à Calheta : tous les marchands de la ville ne sont pas d’une honnêteté sans faille, loin de là…
Lieffelen, l’Autre Cité des Mages
Habitants : environ 5 000
Population : cosmopolite, principalement constituée d’humains et d’elfes de tous horizons.
Langue : langue commune des peuples
Autorité : ville-cité indépendante
Souverain : un conseil de mages élus pour quinze ans
Ausros était déjà devenue officiellement une cité de mages depuis plusieurs années, quand un constat évident s’imposa à ceux qui étaient originaires de Varen’ka : si on voulait apprendre la magie ou même l’enseigner, il fallait tout laisser derrière soi pour partir sur le « jeune » continent. « Jeune » étant très péjoratif, car cela soulignait la population plus « jeune », sous-entendu plus humaine et sylvaine, de l’Aekkylinie. Après concertation de plusieurs mages réputés des trois continents, il fut conclu que Varen’ka devait aussi posséder sa propre cité des mages.
Une terre fut choisie pour accueillir la future cité. C’était un cirque montagneux, enchâssé dans la haute chaîne de montagne de Ahunan. Peu propice à l’agriculture, trop isolée pour le commerce, c’était une terre qu’aucun royaume n’avait souhaité revendiquer pour son compte. Ou si ç’avait été le cas, tout le monde l’avait oublié depuis longtemps. Sans magie, l’installation puis la construction de la cité aurait été un véritable cauchemar logistique et architectural. Pourtant, il ne fallut que cinq ans à des mages motivés pour ériger la massive tour de Lieffelen, bâtiment iconique qui se voulait plus reconnaissable que la Tour d’Ausros. Cinq ans de plus et la ville était tracée dans ses grandes lignes et commençaient à accueillir les premières familles derrière ses solides murailles.
Lieffelen est née d’une rivalité et d’une jalousie mal dissimulées. Cela n’a pourtant en rien empêché la ville-forteresse, la ville-cité, de devenir l’égale d’Ausros, de prodiguer protection et instruction à tous les mages qui pouvaient se présenter à ses hautes portes. Les deux cités organisent même régulièrement des échanges, plaçant la richesse des enseignements et la maîtrise de la magie bien au dessus de toute rivalité. La bonne entente entre les deux archimages Allart et Senno ne fait qu’approfondir le lien entre les deux cités, jumelles et pourtant bien différentes.