Terres d’origine : Le royaume des Nuits Éternelles à Varen’ka
Taille moyenne : homme : 1,80 m – femme : 1,70m
Langue : l’elfique commun
Cheveux : sombres ou blancs (plus rare)
Peau : claire légèrement grisée
Yeux : bleus ou verts avec un reflet particulièrement lumineux dans la pénombre ou la nuit

Les elfes lunaires incarnent la branche elfique la plus renfermée sur elle-même. Plus sensibles que les autres à la lumière du soleil et à la chaleur, ils vivent principalement la nuit et dorment le jour, même si leur cité principale, Eladäm, est active dès le début d’après-midi. Ils sont aussi très proches de la forêt qui couvre la quasi totalité de leur royaume, une forêt épaisse et sombre à l’ombre de laquelle ils apprécient d’évoluer. Il existe d’ailleurs une grande communauté de druides chez les elfes lunaires, et les animaux ont une place privilégiée dans chaque foyer lunaire.

Parmi les plus petits des elfes que l’on peut croiser en général, les elfes lunaires affichent une peau plus grise, mais surtout un regard unique en son genre dès que la luminosité d’un lieu décline : le blanc de leurs yeux devient plus lumineux et leur pupille se transforme alors en un véritable miroir à la moindre source de lumière. Ajouté à cela leur chevelure peu colorée, leur habitude à ne se vêtir que de blanc, gris ou bleu, les elfes lunaires sont facilement reconnaissables. C’est peut-être ce qui alimente une xénophobie latente chez certains d’entre eux. Les elfes lunaires restent malgré tout un peuple raffiné, riche et savant, bien que réservé. Pourtant, il n’est pas rare de croiser des elfes lunaires à Varen’ka ou même en Aekkylinie. Bardes, commerçants, mercenaires ou artisans lunaires sont nombreux à arpenter les routes des deux plus gros continents d’Arcea et sillonner la Mer Centrale qui les sépare. Cependant, une grande majorité ne s’installe jamais, sinon pour retourner à leur terre d’origine.

 Sur les terres lunaires, les elfes vivent sous la férule d’un royaume matriarcal à la tête duquel se trouvent une reine et une grande-prêtresse, souvent sœurs. Politique et religion y sont intimement mêlés pour une société entièrement dévouée à la déesse lunaire Ylia. Les prêtresses du temple d’Eladäm sont d’ailleurs, après la famille régnante, parmi les elfes lunaires les plus respectées et craintes de toute la forêt des Nuits Éternelles, voire au-delà des frontières lunaires, car il est courant de voir des gens de toutes origines venir au temple d’Ylia pour les consulter et avoir des réponses ou des présages, par le biais de leurs visions et de leurs rêves.

Si la société lunaire est matriarcale, elle n’a cependant rien à voir avec celle des elfes d’ombre. Les hommes sont respectés à la hauteur de leur mérite, statut social ou politique, et certains occupent des postes très importants. C’est, par exemple, le prince consort du royaume qui dirige et gère les druides de tout le territoire, et les hommes sont majoritaires parmi les conseillers de la reine. En schématisant grossièrement, la politique pratique une large parité, mais la branche religieuse de la société lunaire reste féminine.

Autres particularités toutes lunaires, les tatouages et la pudeur. Très à cheval sur la nudité, les elfes lunaires ne se dévoilent qu’en privé et s’habillent tous de vêtements très couvrants. En fait, ils sont pudiques jusque dans leurs mœurs. Ainsi, toute relation sexuelle avant le mariage est proscrite, voire punie par le bannissement, et les crimes de nature sexuelle sont punis de mort. Quant aux tatouages, véritables représentations du statut social de chacun, ils les reçoivent tous avant leur majorité. Leur forme et leurs couleurs ne sont pas anodines et s’affichent sur toutes les parties du corps, avec toujours au moins une partie clairement visible sur le visage, les mains ou les bras. Leurs formes sont principalement de deux types, soit totalement abstraites, soit d’inspirations animales, reflet du caractère du porteur. Leurs couleurs sont un code clair de leur statut marital : le bleu clair pour les célibataires, le violet pour les fiancés, un violet plus foncé comprenant une forme circulaire visible pour les mariés et le noir pour les personnes en deuil.

Il existe aussi des « tatouages » blancs, mais ce sont des marques qui apparaissent spontanément chez certaines jeunes filles bien avant leur puberté : on les appelle la marque d’Ylia et sont les marques distinctives des prêtresses choisies par la déesse de la lune.