Terres d’origine : Le Désert d’Oraeda en Aekkylinie et le Désert de Balduren à Varen’ka

Taille moyenne : homme : 1,80 m – femme : 1,60m
Langue : l’elfique commun
Cheveux : Bruns à noirs
Peau : basanée à noire
Yeux : Bleus, verts, bruns, noirs

Le peuple des elfes solaires est en réalité divisé en deux ethnies bien différentes : les elfes solaires et les elfes des sables, souvent amalgamés sous une même dénomination. Cet amalgame est dû à leur ressemblance physique, mais culturellement, ce sont bien deux peuples bien distincts.

Les Elfes Solaires

Installés principalement dans les villes de Tabor, Kladire et Llanos, les elfes solaires sont des sédentaires qui s’évertuent à vivre dans leurs villes-oasis malgré les assauts du désert, qui s’obstine à tenter de les recouvrir de sable. Car bien qu’ils ne craignent pas la chaleur, ils préfèrent vivre dans la fraîcheur d’un patio ou à l’ombre d’une demeure de terre crue recouverte de chaux. Ce sont en outre de véritables orfèvres de l’irrigation.

Les elfes solaires sont principalement connus pour leur goût pour l’or et l’art. Aimant afficher leur richesse, les hommes s’habillent avec ostentation mais surtout parent leur femme de tenues extravagantes, très colorées et aux tissus hors de prix, ornementées de bijoux qui sont parfois toutes les richesses qu’ils possèdent. Et dans ce même esprit d’exubérance, les demeures solaires sont des bijoux d’artisanat où la blancheur de la chaux se mêle aux voilages les plus fins et aux peintures les plus raffinées, quand ce n’est pas aux pierres semi-précieuses et au marbre. On dit que le palais royal est un chef-d’oeuvre à lui seul.

Société que l’on dit souvent totalement opposée aux mœurs lunaires, les elfes solaires sont dirigés par un roi, Djal’em Elder, qui règne sans partage sur les déserts d’Aekkylinie et Varen’ka depuis plus de deux siècles, malgré la distance qui les sépare. Chaque ville à son seigneur, souvent de la famille du roi, qui gère tout, de la politique à l’économie, de la lutte contre la criminalité à l’urbanisme. Du coup, chaque ville est à l’image de son seigneur, et une ville comme Kladire est bien plus dangereuse et moins fréquentable que Llanos ou Tabor. Tabor est par ailleurs la capitale du monde solaire, siège du palais royal mais aussi de la seule prison du pays. Une prison crainte dans toute Arcea et qui renferme des criminels de toutes les origines, image de la poigne de fer du roi solaire. Une poigne plus que nécessaire, car l’appétit des elfes solaires pour l’or fait d’eux des gens parfois peu honnêtes et encore moins fiables. Certains quartiers sont des allées sans retour pour tout étranger ou citadin qui s’y aventurerait sans une bonne escorte armée. Pourtant, ils cultivent une fierté plus grande encore que leur appât du gain, et il est souvent judicieux de jouer sur ce plan pour manipuler les moins éduqués. Les elfes solaires restent un peuple qui préfère affronter la mort plutôt que d’avouer qu’ils ont besoin d’aide.

Les Elfes des Sables

Les elfes des sables sont quant à eux des nomades. Voyageant d’oasis en oasis, ils sont les seuls à savoir vivre dans le désert, s’y diriger et y trouver tout ce dont ils ont besoin pour vivre. Regroupés en grandes caravanes, ils élèvent chèvres, moutons, vaches, chameaux, dromadaires et chevaux. Réunis autour d’un patriarche qui considère les siens comme sa famille, ils vivent sous des tentes. Ils ont pourtant le même goût pour les belles choses que les elfes solaires, mais ne partagent pas leur soif de l’or. Ce sont plutôt des éleveurs et des artisans qui vivent de la vente et du troc. Les elfes solaires sont d’ailleurs des acheteurs réguliers de leurs produits, mais les voyant comme des peuplades plus frustres, ils dénigrent les elfes des sables qui, de toute façon, ne viennent dans les cités solaires que par nécessité.

Chose surprenante dans une société elfique, les elfes des sables sont polygames. Un homme a souvent entre deux et cinq femmes, car les elfes n’ayant pas beaucoup d’enfant et la mortalité infantile étant importante dans le désert, les elfes des sables se sont tournés vers cette coutume qui apporte une natalité plus forte. Ce n’est cependant pas une tradition qui fait l’unanimité et certains se contentent d’une seule épouse, car ils pensent que devoir gérer plusieurs femmes apporte bien plus de tracas que d’avantages.

Se regroupant lors de grands rassemblements aux abords de Tabor, comme lors de grands marchés et de fêtes traditionnelles, ce sont les seuls moments où l’on peut se rendre réellement compte de l’étendue de la population des elfes des sables. La population de Tabor peut alors augmenter jusque quadrupler durant ces périodes. Ces rassemblements sont l’occasion de trocs, de marchandages sans fin, mais aussi d’affrontements, de représailles ou de retrouvailles, l’organisation de mariages entre clans, auxquels les elfes solaires prennent grand soin de ne pas se mêler…

Les danseuses de lame

Les femmes, aussi bien solaires que des sables, ne sont jamais considérées comme l’égal des hommes, mais comme de précieuses possessions. Pourtant, il en est certaines qui ont un statut particulier : les danseuses de lame. Vendues et achetées comme des esclaves, elles sont pourtant les femmes les plus indépendantes de ces deux sociétés. Dès leur plus jeune âge, elles sont formées à l’art de la danse et des armes pour devenir des expertes sans pareil. Leur valeur allant en augmentant en fonction de leurs capacités, le plus grand soin est apporté à leur éducation et leur entraînement. Elles sont exemptées de tous les travaux domestiques et sont entretenues toute leur vie, car elles sont considérées comme de véritables trésors. Une simple danse d’une de ces femmes se monnaie très cher, et un duel avec l’une d’elles peut coûter son poids en or. Les conflits entre familles ou clans se règlent d’ailleurs régulièrement par un duel entre danseuses de lame.

Une autre particularité les met un peu plus à l’écart des autres femmes. Bien qu’elles soient achetées comme des esclaves, dès lors qu’elles ont fini leur formation, ce sont elles qui décident si elles veulent ou non changer de propriétaire. En outre, en cas de vente, la moitié de la somme payée revient à la danseuse elle-même. Ce qui fait que les plus recherchées sont aussi les femmes les plus riches du désert.

De plus, il est totalement interdit de toucher une danseuse de lame, tout le monde le sait, et si un malheureux, en général un étranger mal averti, n’y résiste pas, il finira au mieux avec une main en moins avant même d’avoir compris son erreur. Conscientes de leurs pouvoirs, les danseuses de lame sont des femmes fières et dangereuses, qui voient le mariage comme une insulte. Cependant, par amour, certaines ont renoncé à leur statut. Mais même dans ce cas, l’heureux élu devra toujours s’arranger pour trouver l’argent nécessaire à l’achat de sa promise, qui recevra la moitié des gains pour elle-même… Et gare à lui s’il n’y met pas le prix !